Un rappeur, c’est avant tout une voix. Celle de Gazo est à l’image du personnage : éraillée, grave, et menaçante. Elle est aussi l’une des plus en vue de la vague drill française, sous-genre rap qui a tout ravagé sur son passage dans l’Hexagone en 2020, et qui a vu une nuée de jeunes rappeurs tenter de s’y faire un nom.
Avec sa dernière mixtape « KMT », certifiée triple disque de platine, Gazo prouve qu’il n’a rien d’un débutant. Cela fait quinze ans que le rap rythme sa vie et celle de ses potes, ses « gazos » comme il les appelle, et avec qui il vole en essaim dans les rues de Saint-Denis depuis sa prime adolescence.
Aujourd’hui, Gazo a 30 ans, et tout son passé hante sa musique. Ce qui frappe également, c’est son aisance et sa singularité, toutes deux acquises en travaillant sa technique. La pratique des différentes écoles du rap lui a permis de s’ouvrir des perspectives sonores, d’être plus libre musicalement, car si la drill est sa musique de prédilection, Gazo est également obsédé par la mélodie, avec tout le perfectionnisme et le savoir-faire que cela sous-entend.
Son album « APOCALYPSE », est sorti le 29 novembre dernier, un premier album dans lequel l’artiste expérimente de nouvelles sonorités, signant une évolution musicale dans laquelle il explore une multitude de nouvelles sonorités sur lesquelles on ne l’attendait pas, comme l’électro, la sexy drill, la dance ou l’afro.
Un projet qu’il présente lui-même comme « quitte ou double » et « décisif » et qui devrait lui permettre de confirmer son statut d’artiste établi sur la scène musicale française.